ai sabu que i Bagn de Vinai sercaven uno persouno de responsabilità, me siou dich, que acò ero la bono
escoumesso! Paréi ai pià la relevo. Travai de pasienso e encaro de nouech longe. N’escoumesso per far
veire que la gent de mountagno arubo encaro a piar lou destin per i corn e pourtar anan uno ecounoumio a
1300m. d’aut. Un mestier nòu e la sorpreso de devenir vichepresident di “Giovani Imprenditori italiani”.
Couro couéntou acò que fau a Toni e Pierin, i miei dui vesin de Paiéres que tenen encaro la porto duberto amoun al pais, me fan capir que sarìo bel que
la mountagno aguesse en destin mai couragious. En partent de la gent dal pais. Encuéi far carcoso la
mountagno, l?ei magaro tard, ma souvent basto en pau d’afessioun e de vouéio de far. Saber beicasse
d’entour e coupiar lou miéi, senso dever desmentiar noste passa. Pierin me laisso parlar, apres sourient me di:“ Te recordes couro devies pourtar i bodi a la vòuto? Senso fate veire,charjaves lou sac sus l’esquino de la chabreto, que semiavo en tanpan bou l’esquino que rabelavo en tero! Eres na meinà degourdìo, coumo tuchi isi a Paiéres!”.
m’ont permis de réfléchir sur la condition de ma montagne et d’observer sa chute continue, jour après jour. Alors, j’ai su que les Thermes de Vinadio cherchaient une personne de responsabilité. Je me suis dit que ce serait un bon pari pour l’avenir. Comme ça, j’ai pris la relève. Travail de patience et encore des longues nuits. Un pari pour faire voir que les gens de montagne arrivent encore à prendre leur destin en main et à faire avancer une économie à 1300 m d’altitude. Un métier nouveau et la surprise d’être vice-président
des "Jeunes entrepreneurs italiens”.Quand je raconte ce que je fais à Toni et Pierin, mes deux voisins de Pagliero qui tiennent encore la porte ouverte la haut dans mon village, ils me font comprendre que ce serait bien que la montagne ait un destin plus courageux. En partant des gens du pays.Aujourd’hui, je me rends compte que faire quelque chose pour les villages de montagne, est peut être tard, mais que des fois, il suffit d’un peu d’affection et de volonté. Savoir regarder autour et de copier ce qui est mieux, sans devoir oublier notre passé.Pierin me laisse parler, puis malicieux, il me dit: "Tu te rappelles quand tu devais porter les pommes de terre du champ jusqu’à la maison ? Sans te faire voir, tu chargeais le sac sur le dos de la chèvre, qui en avait le ventre qui trainait
par terre ! Tu étais un enfant dégourdi, comme tous ici à Pagliero".
e di essere vicepresidente nazionale “Giovani Imprenditori Italiani”.Quando racconto ciò che faccio oggi a Toni e Pierin, i miei due vicini a Pagliero - le due persone che tengono ancora aperta la porta lassù al mio paese - loro mi trasmettono la soddisfazione nello sperare un giorno la montagna riprendere vigore per un cammino di nuove scommesse.Partendo dalla gente locale. Personalmente, oggi, mi rendo conto che fare qualcosa per la montagna forse è tardi, ma a volte basta un po’ di affezione e di volontà. Osservare,
copiare i buoni esempi, senza dimenticare il proprio passato. Pierin mi lascia palare, poi, malizioso mi
dice: “Ti ricordi quando dovevi trasportare le patate dal campo alla stalla?Di nascosto caricavi i sacchi sulla schiena delle capre nane, ricurve come buche! Eri un monello sveglio, come tutti quassù!”.
